Extrait d'une séance d'hypnose régressive:
« Je ferme les yeux et me laisse guider par la voix douce la thérapeute…
Une joie, tintée d’appréhension, d’être là sur le point d’entreprendre ce voyage intérieur, qui je l’espère va enfin me permettre de remettre du sens à ma vie, je me sens si souvent éloigné de ce sens profond!
Progressivement, je sens la détente arriver dans mon corps physique. Une douce sensation de bien-être m’envahit, comme bercé par cette voix qui m’enveloppe et m’amène à lâcher de plus en plus le monde des pensées pour pénétrer la tranquillité du monde du ressenti.
Ce plan dans lequel, quoi qu’il arrive, je me sens en sécurité, détaché, en harmonie.
Soudain, ayant à peine le temps de m’en apercevoir, je sombre dans un sommeil profond. Un sommeil de courte durée, mais tellement régénérateur !
À un moment, j’entends de nouveau la voix de la thérapeute m’invitant à laisser émerger en moi un espace dans la nature.
M’apparaît alors un arbre dans la forêt. Il est cependant particulier, car nous sommes en plein été, il n’a aucun feuillage. Pourtant, il semble en bonne santé ! Ma thérapeute m’amène à respirer et, soudain, une tristesse m’envahit, contractant mon plexus solaire.
Je me retrouve dans mon enfance, à hurler, à supplier mes parents de m’écouter ! Rien n’y fait, je me heurte à fausse écoute, une autorité, une rigueur excessive. Ma tristesse devient colère, rage, …
Je connais ce sentiment… Je l’expérimente dans ma vie d’adulte où mes combats ne mènent nulle part, malgré la véracité ou la pertinence de ce que je défends. Je me sens réprimé, triste, frustré !
L’adulte et l’enfant se mélangent en moi .. et je m’entends répéter intérieurement : « À quoi bon ?! Qu’est-ce que je fais ici sur terre ? »
Une lassitude immense m’envahit.
Ohh que je connais cette sensation ! Ce corps qui est le mien, devenu froid, flasque par manque de SENS, de retour des autres, de l’extérieur !
Ma Thérapeute me questionne, m’aide à transmuter ce qui est remonté et progressivement un espoir naît !!
Et si tout ceci n’était que le début ? Et si, je pouvais réagir différemment cette fois ?
Moi enfant, je commence à tourner le dos petit à petit à cette scène du passé, coupant morceaux après morceaux les manches trop longues qui m’enserraient les bras, comme une camisole.
Un soulagement apparait, mon corps respire. Une chaleur arrive dans le ventre, une excitation, une joie.
Je me sens courir vers l’arbre de tout à l’heure, qui a maintenant retrouvé son feuillage. À mon grand étonnement, je plonge à l’intérieur de lui !
Mon corps se relâche encore plus et… je ressens que : « Je suis à la bonne place ! Je suis à ma juste place ! Enfin !!!